IGP en Ile de France
Des ajustements en cours pour être enfin validée

Les Vignerons Franciliens Réunis (VFR), porteurs du projet de création d’une IGP dans la région parisienne, se sont réunis en juillet dernier suite au nouveau refus de l’INAO de valider un dossier aux multiples rebondissements.
IGP Paris, le nom choisi par VFR, est le motif principal de refus du dossier par l’INAO qui estime que ce nom n’est pas en adéquation avec la zone de délimitation envisagée. Elle est en effet très large, s’étendant au-delà des contours régionaux d’Ile-de-France dans l’Oise et l’Aisne, pour correspondre au territoire historique de l’Ile de France. « Je comprends qu’il y ait des craintes et des inquiétudes. Mais la perception de Paris par les consommateurs, notamment étrangers, est un territoire très vaste. Il ne correspond pas aux limites administratives » rétorque Patrice Bersac.
VFR a néanmoins pris acte de la position de l’INAO et va, désormais, défendre l’IGP Ile de France. Elle fait aussi le dos rond quant au second motif de refus de l’INAO : celui des statuts juridiques de VFR. « Nous avons un statut original qui permet à tous les acteurs de s’impliquer » explique Patrice Bersac. Les consommateurs sont par exemple représentés. Une ODG classique va être mise sur pied.
Enfin, l’INAO a émis des doutes sur la portée réelle du projet et notamment l’implication d’un nombre suffisant d’acteurs. « Officiellement, nous sommes douze porteurs de projet qui représentent un potentiel de production d’une centaine d’hectares » se défend Patrice Bersac. Le président précise que VFR a identifié une dizaine de personnes supplémentaires qui seraient intéressées.
De futures plantations devraient faire l’objet de demandes en 2016 dans la catégorie des vins sans indication géographique pour une superficie estimée entre 30 et 50 hectares. Reste un doute : ces plantations pourront-elles produire de l’IGP Ile de France si sa création était enfin validée ? Et Patrice Bersac de soupirer : « nous attendons une garantie écrite de l’administration ». Début août, la missive n’était toujours pas arrivée.
[Crédit photo : Spedona]