omme fin novembre 2023 à Narbonne, la manifestation vigneronne du 15 novembre 2025 à Béziers se fera sans la Confédération Paysanne, qui critique avant l’évènement les demandes portées : « la Confédération paysanne appelle à une régulation des volumes, pas à un arrachage aveugle sans réflexion collective » résume un communiqué diffusé ce 14 novembre, estimant que « la crise dénoncée pendant cette journée [de manifestation à Béziers] découle d’une politique libérale assumée par les dirigeants de la FNSEA et les acteurs du négoce, rendant leur discours actuel pour le moins cynique ».
Critiquant plus spécifiquement l’appel de la FNSEA à "produire sans qu’on nous mette des bâtons dans les roues", la Conf tacle que « cela n’a pas de sens si la demande ne suit pas » et que « sans régulation, c’est la loi du plus fort qui s’impose et les plus petits disparaissent. Il est nécessaire de sortir du cycle surproduction / aide d’urgence / distillation / arrachage dans lequel s’enferme la filière depuis des décennies. » Sans s’opposer à toute aide à l’arrachage comme le Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF), la Conf’ estime que la réduction primée du potentiel de production « doit s’inscrire dans une vision stratégique de long terme qui servira à restructurer la filière, plutôt que de servir à liquider les petites fermes au profit d’un modèle industriel à bout de souffle ».
« Non, la crise viticole ne se résoudra pas à coups d’arrachage aveugle, de dérégulation accrue ou de viticulture fondée sur l’irrigation ! » résume le communiqué, proposant un conditionnement des primes à l’arrachage à une diversification agricole ou l’installation d’agriculteurs pour éviter des hectares de friches propices aux incendies d’été. Portant également la demande de « prix minimums garantissant la rémunération du travail paysan, couplé à une régulation et répartition des volumes de production », la Conf souhaite un « prix minimum d’entrée à l’importation pour contrer la concurrence déloyale ».



